L'entrée dans l’enseignement supérieur implique de nombreux changements qui peuvent mettre l’étudiant à rude épreuve : il lui faut s’adapter à un nouveau mode de vie, à de nouvelles méthodes de travail, vivre éloigné de sa famille … Ce temps qui devait être celui de son accomplissement personnel devient pour certains celui de la solitude, du découragement et parfois de difficultés psychologiques (anxiété, troubles du sommeil, troubles alimentaires, état dépressif, etc.).
Pour mieux y faire face, des consultations d’aide et de suivi psychologique gratuites sont proposées aux étudiants dans le cadre, entre autres, du dispositif « Santé psy étudiant » ou de permanences dans certaines résidences universitaires. Si ces différentes initiatives permettent d’accompagner de nombreux étudiants sur le plan de la santé mentale, elles ne sauraient se substituer à un travail analytique pour mieux comprendre les causes et les fonctionnements inconscients à l’origine de leur mal être .
Cette approche par la psychanalyse de la souffrance psychique, qu’elle soit choisie en première intention ou en deuxième intention après une première expérience auprès d'un psychologue fait partie des différentes possibilités d’aide pour soutenir et accompagner les étudiants dans une meilleure compréhension d'eux-mêmes. Les séances chez un psychanalyste sont payantes ce qui engage réellement dans un travail psychique afin de lever toutes les inhibitions, symptômes et angoisses.
Pour les étudiants en psychologie, les enjeux d’un travail analytique sont doubles. Se préparant pour la plupart à la pratique clinique, ces étudiants ont durant leurs études souvent besoin, simultanément, et d’être aidés sur le plan psychique pour résoudre des difficultés d’ordre psychologique, et d’être accompagnés dans la construction de leur identité professionnelle, la principale question se posant à eux étant de savoir s’ils seront en capacité de prendre en charge des patients à l’issue de leurs études.
Pour beaucoup de ces étudiants, ces pensées autour de leur « normalité » et de leur propre structure psychique sont source de questionnements profonds. Un travail de connaissance de soi et du psychisme humain qui dépasse les références aux maîtres, comme a pu le signifier Jacques Lacan, est alors fortement recommandé. A partir de là, chaque étudiant peut être entendu dans un travail où sa parole prime pour y puiser un savoir d'une toute autre nature, un "savoir de l'intérieur".