Consulter un psychanalyste ne conduit pas forcément à faire une psychanalyse car d'un patient à l'autre, la demande n'est pas la même. Le travail ne peut donc être identique pour tout le monde.
Si la psychanalyse freudienne et son dispositif divan- fauteuil reste ma base conceptuelle de travail, d'autres modalités peuvent se révéler plus adaptées à certains patients ou certaines situations. Le choix de la modalité (face à face ou divan) peut se définir dès le premier rendez-vous ou se construire au fur et à mesure des rencontres, la demande nécessitant parfois un temps d'élaboration. Quel que soit le cas de figure dans lequel je travaille : psychanalyse ou psychothérapie analytique, je suis dans la même disposition interne d’écoute et de travail.
Faire une psychanalyse, c’est venir chaque semaine (parfois plusieurs fois par semaine) parler à un analyste de ce qui nous travaille pour parvenir à résoudre certaines difficultés ou impasses. Au-delà de cette dimension, faire une analyse, c’est opter de ne pas se satisfaire d’un prêt-à-penser ou d’une étiquette mais se laisser par la parole, interpeller, surprendre ou questionner. Autrement dit, la psychanalyse ne peut être décrite qu’en termes dynamiques avec l’idée d’une mise en mouvement. Soumise aux mêmes exigences qu’une randonnée avec ses efforts et ses progrès, la psychanalyse nous ouvre un espace pour dire ce que l’on n’avait encore pas dit, pour penser ce que l’on n’avait encore pas pensé et pour découvrir ce que l’on n’avait encore pas découvert de soi.
Une psychothérapie d’inspiration analytique est une thérapie relativement brève de quelques semaines à quelques mois qui prend fin dès lors que le patient se sent mieux. Elle vise un retour à un état de bien être que le patient connaissait déjà alors que l’analyse vise un nouvel état, un changement dans sa façon de se penser, de s’affirmer, etc. La différence entre les deux peut aussi s’entendre de manière dynamique comme deux temps qui se succèdent dans le cadre d’un travail analytique lorsqu'au fil des séances se dégage un désir d’accéder à une meilleure compréhension de soi. C’est la raison pour laquelle je ne fais pas de distinction dans ma manière de travailler entre la cure type et la psychothérapie d’inspiration analytique pour laisser à chacun la possibilité d’aller le plus loin possible dans son parcours de parole.