La psychanalyse se pratique lors de séances qui suivent un ou plusieurs entretiens préliminaires. Elle se déroule selon un cadre défini entre le patient et le psychanalyste, une des conditions essentielles à tout travail analytique étant la régularité des séances. Venir à une fréquence régulière (habituellement, les rendez-vous ont lieu une fois par semaine) sert de repère pour travailler de façon fructueuse et efficace.
Les séances se font soit face au psychanalyste, soit en position allongée, sur un divan, cette position étant la plus favorable pour un travail analytique. Le patient démarre la séance, en parlant le premier. Il dispose ainsi d’une liberté totale pour exprimer ce qu’il souhaite.
Toutefois, ce que l’on vient dire en psychanalyse n’est pas toujours facile à dire. « Par quoi vais- je commencer ? », « Comment vais-je dire ce que j’ai à dire ? » etc. A ces questions, il faut ajouter ce que l’on n’ose pas dire, ce que l’on se retient de dire parce que l’on trouve cela « inutile », « banal », « gênant » etc. Toutes ces pensées qui surgissent, dès lors que l’on se met à en parler, ouvrent la porte de la psychanalyse. Quand cette porte s’ouvre, des effets en découlent pour le patient qui devient capable au fil des séances, de se libérer de ses souffrances.
Cette expérience de parole singulière que constitue une psychanalyse n’a rien d’intellectuel. Il ne s’agit pas de bien dire mais simplement de dire ce qui vient à l’esprit et d'y découvrir avec l’aide du psychanalyste tout ce que cette parole libérée recèle.
La durée d’une séance est de 45 minutes. Ce temps de séance prédéfini qui est celui de la pratique freudienne permet au patient de se sentir soutenu et en sécurité pour laisser libre cours à ses pensées. C’est le psychanalyste qui, sachant trouver le moment opportun, met fin à la séance.
